Les hommes

Ils naissent un matin et comblent de bonheur
Poussent un premier cri qu'ils pousseront toujours
Qu'ils sont beaux d'innocence et qu'ils sont beaux d'espoir
Qu'ils sont beaux de jeunesse, qu'ils sont tristes d'y croire

Puis comprennent un peu mieux, mieux de jour en jour
Que la vie c'est de vivre, sans jamais voir le jour
Que la vie c'est de vivre, vivre de jour en jour
Et que vivre c'est fremir, et fremir a toujours

Ils parlent d'avenir, de fortunes, de pays
De femmes a conquerir, ils parlent de partir
Puis ils parlent d'amour comme on parlent d'un reve
Qu'on fait de jour en jour, jour apres jour

Et puis voila l'amour, et c'est alors qu'on s'aime
Et qu'on va s'inventer qu'on est roi qu'on est reine
On se prend a rever qu'a deux on est invincible
Quand il n'est plus qu'attendre, a se partager

Alors ils marchent ensemble, en pauvre condamnes
Alors ils revent ensemble, des reves fatigues
Alors ils marchent ensemble, car il faut bien viellir
Puis ils viellissent ensemble, car il faut bien mourir

Ils meurent au matin, non ce n'est pas le soir
Ils meurent un matin, bouffes par leur memoire
Et pour l'eternite, poussent un dernier cri
Car ici respirer rime avec agonie

Quand soudain le neant fait place a l'infini
Quand enfin le silence nous rappelle a la vie
Quand enfin delivres de la penitence
Jaillit de l'imparfait la nouvelle naissance

Mes passages préférés : 1:55-2:50 / 3:50-4:44

 Rock Mag :
L'univers de Brel revient à la charge notamment avec le tic-tac de l'horloge…

Damien Saez :
Ouais encore Brel, l'horloge, ça fait référence Aux Vieux.

 Rock Mag :
Pourquoi autant de références à Brel en L'espace de deux morceaux ?

Damien Saez :
C'est pas nouveau je crois. Jours Etranges, la chanson, c'était brelien aussi. Arrangée d'une autre façon, mais dans l'interprétation, ça y était déjà j'ai l'impression… Je pense que ça s'entendait moins parce que c'est moins dur. Et puis, il y avait plus de choses autour, ici la voix est plus dedans… Mais je ne sais qu'on doit tous changer même si c'est très dur…