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Céleste
Du céleste s'éteint ma bouche
Aller vers toi!
Du parfum le désir que j'aime.
T'étais là,
Seule au bord du ravin, tu me dis
"On y va?"
Toi contre moi,
Moi contre toi.
Dans la boîte d'ennui
C'est la soif qui a...
Faim dans le ventre grandit,
S'envisagent les seins;
Dans le cri de la nuit
Qui nous détruira, je n'ai peur de rien
Quand tu es là,
Moi je ne crains,
Rien que toi, rien que moi
Faits de fièvres et d'envie
Dans la suie on se noie
Assoiffés d'interdits;
Rien que toi rien que moi
Au sein de l'incendie
Je t'invite au combat et toi,
Tu me dis oui,
Aller viens...
Sur la piste décollent
Les chevaux enragés.
S'emballent et puis se collent
Les lèvres empoisonnées.
S'unissent les venins
Et nous ne faisons qu'un.
Vérités du sacré,
Tu me donnes la clef.
Rien que toi, rien que moi
Faits de fièvres et d'ennui
Dans la suie on se noie
Assoiffés d'interdits;
Rien que toi, rien que moi
Au sein de l'incendie
Je t'invite au combat
Et toi tu me dis oui
Allez viens...
A l'amour à la mort
Toi tu cherches le jour
A l'amour à la mort
Couteaux dans le velours
A l'anarchie des corps
Tu t'élèves et tu brûles
Tu gémis au secours
A la mort, à l'amour
A l'amour, à la mort
Toi tu cherches le jour
A l'amour à la mort
Couteaux dans le velours
A l'anarchie des corps
Tu t'élèves et tu brûles
Tu souris et tu cours
A la mort à l'amour
Mes passages préférés : tout
Rock Mag :
Alors là, c'est deux contre le reste du monde ? Mais que veut dire cette première phrase au juste : "Du céleste s'éteint ma bouche" ?
Damien Saez :
Eh bien en fait j'ai voulu que le mot céleste, qui à la base est quand même un mot très pompeux, soit quantifié. Du céleste comme si c'était une matière. Si céleste est le personnage, et que le personnage est une planète, une fois que je suis sur cette planète, je n'ai plus besoin d'écrire : alors ma bouche s'éteint. Je ne dis plus rien. Ca parle de la création. La création vient du chaos. La digestion de tes nourriture intellectuelles ou affectives, dont je parlais tout à l'heure, donne lieu à l'expulsion. Mais l'expulsion de tout le monde, tu vois ce que je veux dire, pas l'accouchement. Ecrire ce n'est pas accoucher, accoucher ça va encore bien au-delà. Non, écrire c'est chier après la digestion, on va dire. J'aime bien cette métaphore un peu crade.
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En travers les néons
En travers les néons
Dans la mégacité
Aux merveilles,
Tu traces ton dessein
Petit bout d'évasion
Comme un phare au milieu
De la mer, tu éclaires
Une destination
Tu ressembles à ce rêve
Que j'ai fait autrefois
Que j'ai fait tant de fois
Que j'ai fait avec toi!
Dis, on le refera?
Dis, on le refera?
Aller dis-le, qu'on le refera!
Les yeux comme des perles au noir des mers de Chine,
Oh merveille tu me donnes la main
Petit bout de beauté
Poésie incarnée
Prisonnier de tes reins, que c'est bon!
Quand tu me tiens tu ressembles à l'amour qua j'ai fait autrefois
Que j'ai fait tant de fois
Que j'ai fait avec toi!
Dis, on le refera?
Dis, on le refera?
Aller! Jure et susurre qu'on le refera
Tu ignores le vide devant toi
Les vertiges et la peur
Tu connais pas
Perdue dans les soirées
Seule au milieu des loups
Tu t'enfonces
Au bord des précépices
Tu cherches les réponses
Aux abîmes de feu
De la cime tes yeux
A mon âme s'unissent
Tu ressembles au naufrage que j'ai fait autrefois,
Que j'ai fait trop de fois
Que j'ai fait avec toi
Dis, on le refera?
Dis, on le refera?
Aller, jure, allez crache
Qu'on le refera!
Tu ignores le vide devant toi!
Les vertiges et la peur
Tu connais pas
Tu ignores le vide devant toi!
Les vertiges et la mort
Tu connais pas
Eveillée, dans la cité perdue,
Au travers de la nuit toi tu vas bien,
Toi tu vois bien en travers la douleur et la mélancolie,
Tout ira bien,
Tout ira bien
Dans la cité perdue,
Au travers de la nuit
Toi tu vois bien
Toi tu vois bien
En travers la douleur
Et la mélancolie
Tout ira bien,
Tout ira bien
Mes passages préférés : tout
Rock Mag :
Pour cette chanson, de quel(s) rêve(s) parles-tu ?
Damien Saez :
Quand je dis : "tu traces ton dessein", je pense aussi au trait d'un dessin. Alors ça parle de rêves que je fais dans le sens projets : l'envie de dessiner comme l'envie d'écrire, de composer, de chanter, de faire des voyages. Et puis quand on a des projets, parfois, on ne voit pas le vide qu'on a devant soi. Quand je dis : "Perdue dans les soirées", c'est que de mon point de vue, la fille dont je parle est perdue, mais elle ne le sait même pas, puisque plus loin je dis : "Les vertiges et la peur tu connais pas". C'est comme si je disais : "Allez, ok tu vas gravir le Mont-Blanc parce que c'est ton projet, ton rêve, et que tu veux le réaliser, mais tu vas voir une fois que tu seras en haut, tu le sentiras, ce grand vide qu'il y a derrière un rêve réalisé." Cette chanson ne dit rien d'autre que ça : on n'a pas idée du vide qu'il y a derrière nos projets. On croit que les accomplir est une fin, mais ce n'est qu'un début. En fait c'est la fureur de vivre "En travers les néons". La fille dans la chanson, elle est consciente du dépassement de soi. Mais vers où, elle ne le sait pas. J'aime à me dire que je suis toujours en devenir. Si je ramène à moi : ce que j'aime c'est faire des chansons. Ca c'est terrible. Ce qu'il y a en revanche, juste après cet instant magique de l'écriture, c'est le grand vertige.
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Titres :
01. Debbie
02. En travers len néons
03. Céleste
04. Marie ou Marilyn
05. J'hallucine
06. Autour de moi les fous
07. Dans le bleu de l'absinthe
08. Comme une ombre
09. Marta
10. Clandestins
11. Tu y crois
Fiche technique : Editeur BARCLAY / Son stereo / Enregistrement studio / Qualité DDD
Prix : environ 18 euros
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Debbie
Debbie
Aux lumières de la ville des visages sans nom
Tentons un exile dis-moi quel horizon
Au milieu des soirées, des rêves et des branleurs
Écorché, déchiré
Aux lumières de la ville des visages sans nom
Au milieu des vipères et combats de scorpions
Au feu dans les quartiers ya des rêves aux casseurs
Écorché, déchiré
Allez danse Debbie, toute nue dans les bars
Allez chante Charlie au gré des gyrophares
Allez chante la vie, allez danse la vie, allez trans la nuit, avec toi
Aux lumières de la ville déchu de ton regard
Allez danse poupée au feu sur les comptoirs
Défoncé, déchiré
Aux anges de mes nuits sans dessous les étoiles
Enfants du paradis recherchent une escale
Défoncé, déchiré
Allez danse Debbie, toute nue dans les bars
Allez chante Charlie au gré des gyrophares
Allez chante la vie, allez danse la vie, allez trans la nuit
Allez danse Debbie pas peur de mourir
Que nous allume encore ton sourire en saphir
Jusquau bout de la fête au plaisir de la chair
Allez viens, allez viens, allez viens
Dans le lot de la nuit allez brûle la vie,
La vie comme un éclair, au plaisir de la chair,
Le plaisir des plaisirs, jai la soif de vivre,
La fièvre qui monte et puis toi, et puis toi
Qui menivre, qui menivre
Allez danse Debbie, toute nue dans les bars
Allez chante Charlie au vent des gyrophares
Allez chante la vie, allez chante la vie, allez trans la nuit
Allez danse Debbie pas peur de mourir
Que nous allume encore ton sourire en saphir
Jusquau bout de la fête au plaisir de la chair
Allez viens, allez viens, allez viens
Mes passages préférés : 1:28-1:42 / 1:45-2:39 / 2:56-3:31
Pour mieux comprendre les paroles de l'album "Debbie", je mets l'interview du rock mag n°45 de septembre 2004 :
Rock mag :
On pense beaucoup a Noir Desir en écoutant ce titre, dans le genre énergie du désespoir ...
Damien Saez :
Cest drôle, je crois que c'est un conditionnement culturel qui fait que quand tu entends le mot "écorchés" dans une chanson, tu penses à Noir Desir. Mais bon c'est normal, on est tous fait d'influences, quand tu écoutes des artistes, ou même que tu lis des auteurs, ça passe dans le conscient, le subconscient, puis tu digères, c'est ce qui fait ce que tu es, ces nourritures. Après tu recraches forcement un peu de tout ça dans ce que tu fais. Tu vois Brel, par exemple, je n'ai aucun rapport avec lui, si tu regardes bien, mais c'est mon maître et je pense à lui quand j'écris certaines chansons : pourtant mon écriture est plus moderne.
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Y'a ces ombres derriere nous
Y'a ces idees vendues
Y'a ces drapeaux qui flottent
Et des hymnes dessus
Et puis y'a toi mon frere
Oui toi qui n'y crois plus
Et puis y'a nos prieres
Et nos causes perdues
Oui ils nous ont traques
Comme on chasse les oiseaux
Menaces mais libres ...
Menaces mais libres ...
Menaces mais libres ...
Menaces mais libres ...
Y'a la melancolie
L'amour qui bat de l'aile
Mais nous avons vieilli
Les poings montent moins haut
Mais il reste la force
De croire en la beaute
La seve sous l'ecorce
De la liberte
Nous marcherons encore
Sous des cieux de tempetes
Nous marcherons encore
Menaces mais libres ...
Menaces mais libres ...
Menaces mais libres ...
Menaces mais libres ...
Menaces mais libres ...
Menaces mais libres ...
Nous nous en irons fiers
Rejoindre l'eternel
Quand le corps rejoint la terre
Le feu ou l'ocean
L'ame marie le ciel
Menacee mais libre.
L'ame marie le ciel
Menacee mais libre.
Mes passages préférés : 0:47-1:00 / 1:46-2:35 / 2:58-3:36 / 4:08-5:37
Damien Saez :
Je trouvais ça beau que Menacés mais libres soit à la fin. C'est aussi le point de vue de quelqu'un qui est en manque d'idéologie et qui n'est pas forcément jeune d'ailleurs. Je pense qu'on est dans une époque où les poings montent moins haut et puis je la trouvais bien après Voici la mort. Et aussi parce qu'en fait la fin de Menacés mais libres reste une belle conclusion : "Quand le corps rejoint la terre/Menacés mais libres "
Rock Mag :
L'épitaphe en quelque sorte ?
Damien Saez :
(Pas de réponse, rires long blanc) Ouais
Rock Mag :
Pour finir, il y a Bleu, blanc, sang, un titre qui jusqu'à peu encore devait figurer sur l'album et qui n'y sera pas. Pourquoi cela ? Pourtant, au départ, tu envisageais même que l'album puisse s'appeler ainsi
Damien Saez :
Le texte est dans le livret, il n'est pas sur l'album parce que parce que ça sera pour plus tard !
Rock Mag :
Au final, que pourrais-tu dire pour conclure sur l'ensemble de l'album ?
Damien Saez :
C'est un album qui est lourd et qui peut être trop lourd ! En fait, c'est difficile d'expliquer clairement les titres un par un, surtout pour moi. Mais sur l'ensemble, c'est un album qui se rapprocherait plus de ce que je peux être. Donc finalement peut-être un peu trop lourd ! Dans lourd il y a lourd dans le langage commun, et puis il y a lourd de passé, lourd d'exister Je suis peut-être un peu trop lourd d'exister !
9 commentaires -
Comme le titre l'indique, c'est du silence lol
Rock Mag :
Pourquoi une plage de silence ?
Damien Saez :
C'était une manière d'isoler Menacé mais libre Et puis c'est aussi parce qu'après la mort, il y a le silence !
10 commentaires